Photo Sasirin Pamai
Léa est venue me voir pour me demander de l’aide. Bien qu’elle travaille correctement, elle éprouvait une réelle difficulté à parler lorsqu’il s’agissait de présenter quelque chose en public. Que ce soit face à ses camarades, un jury ou même des professeurs, elle se sentait immédiatement paralysée. Son regard fuyait souvent vers le bas, sa voix tremblait et ses phrases finissaient essoufflées. Tout cela n’était pas dû à un manque de préparation ou de connaissances, car Léa est une élève brillante, mais uniquement à l’appréhension de s’adresser à quelqu’un.
Comprendre le stress
Dès notre première rencontre, il était clair que Léa avait besoin de temps pour se sentir en confiance. Elle était très réservée et il a fallu quelques minutes pour qu’elle accepte de m’expliquer ce qu’elle ressentait. Son problème était simple en apparence mais complexe à traiter : la peur de parler à quelqu’un qu’elle ne connaissait pas, la crainte d’un jugement négatif, la pression de s’adresser à une autorité. Camarades, professeur, jury moi... une épreuve insurmontable pour elle. Tout cela créait chez elle une tension physique : respiration rapide, gestes nerveux, voix faible.
Identifier les moments de sérénité
Pour l’aider à se détendre, j’ai commencé par une approche douce. Je lui ai demandé de parler de tout ce qu’elle voulait : ses amis, ses animaux de compagnie, ses loisirs, ses passions. L’objectif était double : d’abord, l’aider à se sentir en sécurité et à relâcher la pression ; ensuite, identifier les situations dans lesquelles elle se sentait détendue et sereine.
Pendant ces échanges, j’ai noté les moments où Léa se sentait complètement relaxée. Par exemple, elle était très détendue lorsqu’elle lisait un livre, lorsqu’elle s’amusait avec son chat ou lorsqu’elle écoutait de la musique classique. Ces observations étaient essentielles, car elles allaient devenir la base sur laquelle nous allions construire son apprentissage. L’idée est de montrer à l’élève qu’il existe un état de sérénité accessible, même dans des situations stressantes.
Cette première étape m’a également permis de comprendre comment Léa réagit face à son stress. Elle n’était pas effacée par manque de capacité, mais parce que son corps et son esprit réagissaient de manière disproportionnée à la peur de parler en public. Comprendre ce mécanisme est crucial : avant de pouvoir travailler sur la prise de parole, il faut reconnaître le stress, l’identifier, et apprendre à l’accepter.
Créer un lien de confiance
Enfin, cette phase de mise en confiance m’a permis de créer un lien avec Léa. Il était important qu’elle se sente écoutée, comprise et soutenue. La relation de confiance constitue la première pierre de tout accompagnement efficace. Sans cette sécurité, aucune technique ne peut réellement fonctionner.
Comprendre son stress est la première étape pour le transformer en force.
À suivre…
Dans la prochaine partie, nous verrons comment Léa a commencé à mettre en pratique des techniques pour canaliser son stress et retrouver confiance en elle lors de la prise de parole.
... suite
Le stress à l’oral
Une fois que Léa s’est sentie suffisamment en confiance, nous avons commencé à aborder la situation de l’oral.
Dès qu’elle évoquait cette épreuve, sa respiration s’accélérait, ses gestes devenaient hachés et une tension visible s’emparait de son corps. Le simple fait de penser à parler en public suffisait à déclencher un stress intense. Il fallait donc trouver un moyen de recréer chez elle la sérénité qu’elle ressentait dans ses moments de détente.
Techniques de respiration et théâtre
Pour cela, j’ai utilisé plusieurs techniques empruntées au théâtre, que je pratique depuis six ans. Entre autres, les exercices de respiration, la relaxation douce, la visualisation et la mise en situation progressive ont été essentiels. L’objectif était de transformer l’appréhension en énergie positive et de lui montrer qu’elle pouvait reprendre le contrôle de son corps et de sa voix.
Évacuer l’énergie du stress
Il est important de comprendre que lorsque le cœur s’emballe avant une prise de parole, c’est l’adrénaline qui circule dans le corps. Cette réaction est normale : elle prépare l’organisme à réagir face à un danger. Dans le contexte d’un oral, cette énergie devient un obstacle si elle n’est pas évacuée. C’est ce que j’appelle le « syndrome de la peur du tigre » : le corps se prépare à fuir, mais l’élève reste figé. Et cette énergie reste bloquée. Elle s'évacue par les tremblements de la voix et les tressautements des bras et des jambes.
Il faut donc qu'elle parte! Pour pallier cela, j’ai introduit des mouvements physiques simples : squats, petits sauts ou course sur place avant de parler. Ces gestes permettent de libérer l’énergie accumulée et de relâcher la tension.
Nous avons donc travaillé sur la voix et le corps : apprendre à respirer correctement, articuler, projeter sa voix et se tenir de manière à se sentir solide et ancré(e). Ces techniques permettent non seulement de réduire le stress, mais aussi de donner confiance à l’élève : elle voit qu’elle peut agir sur son corps et son esprit pour se sentir mieux.
Chaque séance était progressive. Nous commencions par des petits exercices, des mises en situation imaginaire, puis nous augmentions progressivement la difficulté. Léa a commencé à sentir qu’elle pouvait gérer son stress, qu’elle avait des outils pour se préparer, et qu’elle n’était pas impuissante face à ses émotions.
Astuce!
Avant de parler en public, libérez votre énergie :
quelques squats, sauts ou course sur place permettent de transformer votre adrénaline en force.
À suivre…
Dans la partie finale, nous verrons comment Léa a consolidé ses acquis, comment la valorisation de ses progrès a transformé sa confiance et comment elle a appris à se prendre en main face à la peur de parler en public.
... suite
Moments difficiles et moments de réussite
La progression de Léa n’a pas été linéaire. Certaines séances étaient des moments d’intense évolution, d’autres plus difficiles, où il fallait accepter de «pédaler» et de revenir sur certains acquis. Mais, au fil des rencontres, elle a appris à se prendre en main et à parler en public sans trembler, sans avoir le cœur qui s’emballe et sans se figer.
Valorisation des progrès
Je valorise systématiquement ce qui est positif.
À la quatrième séance, Léa a décroché, pensant qu’elle n’y arriverait jamais. Je lui ai alors fait remarquer que lorsqu'elle me parlait, dorénavant, elle n'avait plus aucune manifestation de stress. Contrairement à notre première rencontre, où sa voix tremblait, où elle parlait bas, où ses yeux regardaient au sol, ... Donc, à la remarque de Léa qui me disait « on est à la 4ème séance et je n’y arriverai jamais», j’ai répondu « moi, voilà ce que je vois : toi et moi, nous parlons de façon normale, et tu n'as pas de stress, nous parlons d’égale à égale. Tu as progressé, indéniablement ».
Voir ce progrès l’a aidée à prendre conscience de ses capacités et à renforcer sa confiance.
Révéler le potentiel de chacun
Tout se fait dans la bienveillance et la compréhension : je me positionne aux côtés de mes talents, leur tiens la main et fais le trajet avec eux jusqu’à ce qu’ils puissent le faire seuls. J’encourage, j’applaudis, nous rions ensemble, et ce sont eux qui se révèlent. L’objectif n’est pas de transformer l’élève en orateur parfait, mais de lui donner les outils pour gérer son stress et s’exprimer avec assurance, même lorsqu’il se sent vulnérable.
Je n’ai pas fait de Léa une oratrice, car ce n'était pas son but, mais je lui ai appris à se sentir capable et sereine dans des situations qui auparavant la paralysaient. Ne plus avoir la voix qui flanche, le cœur qui s'emballe, ou être complètement tétanisée, à en oublier son âge ou sa date de naissance, ce qui était le cas auparavant.
Elle sait maintenant comment réguler sa respiration, utiliser son corps pour évacuer le stress et se repositionner mentalement dans une situation difficile. Elle a découvert qu’elle pouvait progresser étape par étape, que ses émotions pouvaient être comprises et maîtrisées, et que sa confiance pouvait grandir de manière tangible.
Cette expérience illustre l’importance d’un accompagnement attentif, progressif et basé sur la compréhension du stress et de la peur. Avec la bonne méthode, de la patience et de la bienveillance, il est possible de révéler le potentiel de chaque talent et de leur permettre de s’exprimer pleinement devant un public.
Vous voulez révéler votre talent?
Vous souhaitez accompagner vos enfants ou vos élèves à gérer leur stress et prendre confiance en public ?
Contactez-moi pour un accompagnement personnalisé.
Objectif :
donner aux étudiants et jeunes professionnels des outils concrets pour gérer le stress, organiser leurs idées et s’exprimer avec impact.
A. Avant la prise de parole
Se préparer mentalement
Visualiser le déroulé de l’oral ou de la réunion.
Identifier les sources de stress et planifier comment les gérer.
Structurer son discours
3 parties principales : introduction / développement / conclusion.
Préparer des phrases d’accroche et de transition.
Anticiper les questions
Lister les questions possibles et préparer des réponses synthétiques.
Prévoir des phrases pour gagner du temps si on est surpris.
B. Gestion du stress et de l'énergie
Respiration : inspiration profonde, expiration longue, pour calmer le rythme cardiaque.
Évacuer l’adrénaline : petits mouvements, étirements, marche sur place.
Posture et langage corporel : se tenir droit, épaules détendues, regard vers l’auditoire.
C. Pendant l'oral ou la réunion
Parler lentement et clairement, articuler.
Faire des pauses pour respirer et structurer le discours.
Interagir avec l’auditoire : poser une question, utiliser des exemples concrets.
D. Après la prise de parole
Faire le bilan : noter ce qui a bien fonctionné et les points à améliorer.
Valoriser les réussites, même petites.
Se préparer pour la prochaine fois : chaque expérience est une opportunité d’apprentissage.
Se féliciter: vous l'avez fait!
Astuce!
Se filmer pour analyser sa posture et sa clarté, puis ajuster progressivement.
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Parler en public, que ce soit lors d’un grand oral ou d’une réunion professionnelle, peut être stressant pour beaucoup. Pourtant, avec une bonne préparation, des techniques de gestion du stress et des méthodes d’organisation efficaces, il est possible de transformer cette appréhension en énergie positive et de réussir brillamment.
1. Préparer son contenu
La première étape consiste à structurer ses idées. Pour un grand oral ou une réunion, il est recommandé de diviser son discours en trois parties : introduction, développement, conclusion.
Chaque partie doit contenir des messages clairs et des exemples concrets. Anticiper les questions de l’auditoire permet de rester serein et d’éviter les blancs.
2. Gérer le stress et l’adrénaline
Le stress est une réaction naturelle. Le cœur bat plus vite, la respiration s’accélère, la concentration peut devenir excessive. Pour transformer cette énergie en alliée :
Respirer profondément pour calmer le corps et l’esprit.
Évacuer l’adrénaline par de petits mouvements, étirements ou même quelques sauts avant de commencer.
Adopter une posture ouverte et détendue pour envoyer un signal de confiance au cerveau et au public.
3. Techniques de prise de parole
Parler lentement, articuler et utiliser des pauses stratégiques permet de mieux se faire comprendre. Les exemples concrets ou anecdotes captivent l’auditoire. Observer les réactions de son public et ajuster son discours est une compétence clé, aussi bien pour un étudiant que pour un professionnel.
4. Valoriser ses progrès et apprendre de chaque expérience
Après chaque oral ou réunion, il est important de faire un bilan : ce qui a bien fonctionné, ce qui peut être amélioré. Valoriser les réussites, même petites, aide à renforcer la confiance. Chaque expérience devient une opportunité d’apprendre et de progresser pour la prochaine prise de parole.
Conclusion
Réussir son grand oral ou exceller en réunion ne dépend pas uniquement du talent ou de la mémoire. C’est la combinaison de préparation, gestion du stress, techniques de prise de parole et valorisation des progrès qui permet de briller. Avec ces méthodes, parler en public devient une compétence maîtrisée, et non plus une source d’angoisse.
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